En ce qui me concerne, dès que je vois que quelque chose est anti inflammatoire, aliment, plante, épice, je suis très intéréssée.
Car s’il est difficile de contrôler les facteurs externes qui provoqueraient l’inflammation dans notre corps (pollution, radiations), on peut tout à fait contrôler les sources d’inflammation qui proviennent de notre alimentation. Mais c’est quoi le régime anti inflammatoire au juste ?
Il est très bien établi qu‘une inflammation, même de niveau réduit, mais qui est chronique, augmente ton risque d’attraper des maladies chroniques. Et moi comme beaucoup de gens qui s’intéressent à avoir une ‘bonne santé’, veux faire de tout pour la réduire au max!
Du coup on va beaucoup entendre parler du pouvoir des aliments anti-inflammatoires!
Et en tant que nutritionniste, je voudrais souligner qu’un aliment isolé n’est pas ce qui aura un impact réel sur notre niveau d’inflammation.
Je prends un exemple extrême pour illustrer la chose : les myrtilles sont anti-inflammatoires (puissants anti-oxydants, protègent le cerveau !), admettons tu en consommes tous les jours au petit-dejeuner et que pendant le reste de la journée, et de manière régulière dans le temps, le reste de tes repas n’est pas aussi équilibré (beaucoup de frites, croissants, chocolat, etc. :D).
Dans ce cas-là, les myrtilles ne feront pas grand-chose pour ton niveau d’inflammation.
J’utilise cet exemple extrême pour dire que ce qui est anti-inflammatoire n’est pas l’aliment en soi, mais l’ensemble de ce qui constitue ton régime alimentaire.
Voilà c’est quoi le régime anti inflammatoire selon mon point de vue de nutritionniste
1. Quantité de calories consommées
Des apports caloriques qui te permettent de maintenir un poids ‘santé’, ou qui te permettent d’arriver à ce poids santé.
Car ce qui est sûr et certain, est que l’obésité est pro-inflammatoire en soi: les cellules de graisses, à partir d’une certaine quantité, commencent à produire des substances biologiques conçues pour provoquer l’inflammation.
Donc au-delà de la qualité de l’aliment individuel (car on peut très bien grossir en ne mangeant que céréales complètes, huile d’olive et bananes par exemple), c’est combien on en consomme qui va déterminer notre poids et donc notre niveau d’inflammation relatif au poids.
2. Allergies et intolérances alimentaires
Il s’agit là d’une très grosse source d’inflammation, ce sera des aliments auxquels ton corps réagit violemment. Si tu les consommes de manière régulière, de manière régulière ton corps produira de l’inflammation.
Je voudrai souligner ici que par expérience, ces intolérances et allergies ne vont pas forcément donner des signaux cliniques ‘forts’, qui te permettent de comprendre tout de suite qu’un certain aliment ne te convient pas.
Tu auras par exemples des symptômes comme un mal de tête, ballonnements, éruptions cutanées, douleurs aux articulations. Et tu ne feras pas forcément le lien avec un certain aliment. Et ce qui rend la chose intéressante, c’est qu’un aliment qui est normalement antiinflammatoire pour la plus part des gens (exemple : tomate ou concombre), sera toxique à la personne qui y est allergique. Il s’agit-là de quelque chose de très très individuel.
C’est pour ça que la meilleure chose que tu puisses faire si tu soupçonnes une allergie est de t’adresser à un allergologue. Puis écouter ton corps. Car on ne dispose pas de tests validés aujourd’hui pour déterminer les intolérances alimentaires. Ce que tu peux retrouver sur le marché sont des tests non fiables ou approuvés.
3. Additifs alimentaires
Si tu consommes régulièrement des produits avec une longue liste d’ingrédients et que tu es intéressé(e) par les aliments antiinflammatoires, tu devrais peut-être commencer par là, car en général, ils vont contenir des additifs.
Bien qu’il s’agisse d’ingrédients autorisés, dont la quantité à ne pas dépasser est établie, personnellement je cherche à les éviter. Et cela pour 2 raisons :
La 1ère raison est que, quand l’industrie agro-alimentaire formule un produit, elle va respecter la quantité de l’additif à ne pas dépasser selon la norme en vigueur.
Mais de son côté, le consommateur ne va pas manger seulement ce produit-là. Il va manger plusieurs produits qui respectent tous, de manière individuelle la limite de dose imposée. Sauf que le total à la fin peut dépasser cette limite.
la 2ème raison est que personnellement je ne suis pas fan de ces ingrédients qui sont là plus pour accommoder les industriels (shelf-life du produit, texture, couleurs etc.) et rendre leur produit ‘plus attrayant’ aux yeux du consommateur, qu’ils ne sont là pour mon intérêt et l’intérêt de ma santé. De plus j’ai cultivé des goûts plus simples. Donc survivre sans ce genre de produits pour moi est tout à fait faisable.
4. Maladies pré-existantes
Quand on a déjà une pathologie en cours, ce qui peut être considéré comme aliment anti-inflammatoire pour une personne qui n’a pas cette maladie, peut s’avérer inadéquat pour la personne malade.
Exemples : hypothyroidisme et broccoli. Diabète et carotte cuite. Hypercholesterolémie et huile de coco.
Avec ça je pense avoir fait le tour de ce qui va faire qu’une alimentation sera anti inflammatoire ou non!
En conclusion, un aliment individuel peut tout à fait être anti inflammatoire de manière isolée (en laboratoire), mais n’oublie pas de prendre en compte ce qui est évoqué ci-dessus, qui se résume essentiellement au respect des spécificités de la personne et de son histoire médicale, ainsi que le fait que l’aliment en question doit être inséré dans un régime alimentaire qui respecte les principes de l’alimentation saine !
Merci de partager si cela a été utile et n’hésite pas à m’écrire si tu as des questions !